Malheur au Sénégal qui demeure et reste frappé par un fait très regrettable, avec la politique qui prend le dessus sur l’ensemble des urgences nationales.
En ce moment où les citoyens ne savent plus à quel saint se vouer, l’Etat se lance dans des élections législatives anticipées, après la dissolution de la quatrième législature.
Normalement, le gouvernement et toutes les forces vives de la nation, devraient pouvoir unir leurs forces en vue d’apporter des réponses concrètes aux multiples préoccupations de la population.
Depuis quelques temps, les problèmes d’ordre sécuritaire, l’émigration clandestine, avec tous ses lots de victimes, hantent le sommeil des populations.
Et, comme si tout cela ne suffisait pas, les inondations qui frappent le pays, à Kaolack et Touba, viennent s’ajouter à ce malheur.
Présentement, notre pays se prépare à des élections pour choisir les députés de la quinzième législature, prévues le 17 novembre prochain. Attention, ces législatives risquent de ne pas se tenir à date échue, avec cette grave situation qui qui ira de mal en pis, si l’on y prend garde.
Pour toutes ces raisons, entre autres, toute la classe politique, pouvoir et opposition réunis, et l’ensembles des forces vives de la nation, devraient se retrouver en urgence, pour de larges concertations, avec comme seul objectif : sauver d’abord le Sénégal.
Les citoyens sont extrêmement fatigués et ils s’attendent à ce que des pistes de solutions leurs soient très vite proposées afin de susciter un réel espoir au sein de la communauté. Le stress et l’angoisse, sans oublier le chômage peuvent conduire le pays dans des difficultés.
Au sortir de l’élection présidentielle de 2024, les citoyens ont voté pour la rupture, en sanctionnant l’ancien régime, pour espérer de nouvelles pratiques dans la conduite des affaires de l’Etat.
Alors, devrait-on organiser des élections législatives avec les mêmes dispositions actuelles pour le choix des députés ?
Non, de véritables changements, en profondeur, s’imposent pour l’épanouissement et surtout le renforcement de notre démocratie, jusqu’ici, éprouvée par des pratiques antirépublicaines.
En vérité, nous avons tous intérêt à s’asseoir autour d’une table et bien discuter avant que l’irréparable ne se produise. Aujourd’hui, toutes les conditions sont presque réunies pour que le Sénégal se retrouve dans une situation que personne ne souhaite.
Ansoumana DIONE, Président de l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM) – Tel : 77 550 90 82 – 70 745 88 47